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4ème jour : L'éclipse totale de soleil à Salloum

( également Solloum ou Salum ou Es-Salum ou Sallum )

L'éclipse totale de soleil n'est visible que sur une toute petite partie de l'Egypte . La carte ci-dessous représente la bande de totalité de l'éclipse.

Ainsi, celle-ci ne sera que partielle à Alexandrie ( 91% d'occultation du soleil ) ou au Caire ( 84% ). C'est toujours mieux qu'à Besançon ( 30% ) mais quitte à aller en Egypte, autant se rendre dans la bande de totalité c'est à dire la ville de Salloum à la frontière avec la Libye.

Salloum : nichée au pied du Gebel as-Sollum, au bord du golfe éponyme, Salloum semble surgir de nulle part. Le guide du routard ne signale à aucun moment son existence. Cela donne une idée de l'intérêt touristique des lieux. La frontière avec la Libye se trouve à 12 km à l'ouest, juste au nord du col d'Halfaya.

C'est à quelques kilomètres seulement de cette frontière que les autorités ont installé un camp d'observation de l'éclipse. Cette zone étant sensible , les autorités égyptiennes ont imposé des restrictions d'accès et la mise en place de tickets d'accès. Nous avons ainsi appris la veille que la circulation serait interdite sur l'axe Marsa Matrouh - Salloum à ....7h !

Les autorités égyptiennes ont donc recommandé un départ à ......... 3h du matin.

Déjà que nous nous perdons dans Marsa Matrouh en pleine journée, je n'ose pas imaginer ce que cela peut donner la nuit.

Heureusement, nous avons suivi un des ( nombreux ) bus se rendant sur les lieux et avons pu sortir de la ville sans chercher notre chemin.

Nous arrivons à Salloum à 6 h du matin. Etant coincés entre 2 bus, nous sommes aiguillés - par erreur - sur le site réservé aux voyagistes et aux scientifiques. Alors que les personnes dormant sur le site ont eu droit, la veille, à un accueil en règle ( fouille des bagages, chiens détectant les explosifs , contrôles zélés des cartes d'accès plastifiées spécialement éditées pour l'événement ), nous accédons sans problèmes au site.

Il faut dire que le site accueillait au moins 7.000 amateurs et chercheurs étrangers de 47 nationalités différentes.

Le président égyptien, Hosni Moubarak, ayant chaussé comme il se doit des lunettes spéciales, avait fait également le déplacement.

La carte plastifiée d'accès au site. Carte que nous ne possédons évidement pas mais on s'en fiche : nous y sommes !!

Nous nous retrouvons donc, dans le brouillard ( aux 2 sens du terme ) dans le désert à 6h du matin pour assister au lever du soleil.

Ambiance irréaliste. Des centaines d'appareils photos et télescopes pointés vers le ciel. Les observateurs sont tous agglutinés autour de tasses de café bien chaud car le fond de l'air est plutôt frais .......

Au dire de certains, la nuit a été très fraîche ( et très humide ).

Petits moyens, petites tentes .... Mais est-ce pour loger un observateur ou son matériel ?

Tiens! les scientifiques ont cloné des tentes.

8h : La tension est perceptible.

La télévision égyptienne sur les dents ( et sur les toilettes )

Expérience : voilà ce que donne un croisement entre un canon et un télescope. Une seule question me vient à l'esprit : comment ont-ils fait pour emmener cet instrument dans l'avion ?

Un 4x4, un vrai du désert, pas de ceux qui escaladent les trottoirs du XVIème.

9h. La tension monte. Le brouillard s'est enfin levé. Les enfants déjeunent aux chips, c'est n'importe quoi !

J'ai, tout à coup, l'air ridicule avec mon solarscope en carton ( voir ci-après ). Et toujours la même question : comment arrivent-ils à transporter tout cela dans l'avion ?

Au loin, le campement ville des japonais ( je n'ose pas m'y rendre ... si c'est encore pour me perdre ).

Les tribunes dans lesquelles le président égyptien MOUBARAK va prendre place.

Oh surprise ! des Japonais en plein désert.

Tiens! c'est comme dans le train, il y a des emplacements 1ère classe . Ici, c'est tapis et chaises de rigueur.

Le télévision égyptienne prête à retransmettre l’événement.

La lune approche, la pression monte ...

Après toute cette débauche de matériel, vais-je encore oser exposer le matériel scientifique que j'ai emmené, à savoir :

Thermomètre numérique afin de relever l'évolution de la température du premier au dernier contact ,

luxmètre afin de mesurer l'intensité lumineuse du soleil.

solarscope en carton ( permettant de visualiser l'image du soleil sur un écran par projection )

et enfin, afin de rivaliser avec tous les télescopes et autres instruments, l'appareil présenté ici par Emile.

( c'est en fait l'appareil photo que tient Emile dans sa main , le télescope est à un observateur japonais. Merci mon ami, j'aurai fait illusion quelques instants ).

Bon, c'est pas tout çà, mais il est 11h20 et c'est l'heure du premier contact !!

Mon solarscope est peut-être en carton mais il fonctionne parfaitement. La lune dévore le soleil.

La suite ici ............